Luis Torres-Yepez

Docteur en Sciences de l’information et de la communication

Titre de thèse :

Étude de l’appropriation du patrimoine culturel immatériel grâce aux méthodes numériques. Visualisation et cartographie de la biopiraterie des médecines traditionnelles

Résumé en français
Cette recherche a émergé dans un monde en ébullition et en transformation, à l’ère des transitions écologiques, sociales et numériques, et en pleine pandémie du covid-19. Dans ce contexte, nous avons mené ce travail dans une perspective pluridisciplinaire afin d’explorer la problématique de l’appropriation du patrimoine culturel immatériel (PCI) et du patrimoine bioculturel, notamment à travers la biopiraterie des médecines traditionnelles (MT). En 2003, l’Unesco a adopté une Convention portant sur la sauvegarde du PCI défini comme les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire (ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés) que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Adoptant un point de vue centré sur la protection de ce patrimoine, notre objectif a donc été de développer des méthodes numériques (MN) et des outils de visualisation et de cartographie de données afin d’analyser la biopiraterie des MT. La première partie de la recherche aborde les thèmes des MT, de la biopiraterie et des méthodes numériques. La deuxième partie présente une recherche en trois langues (français, espagnol et anglais), basée sur des méthodes numériques, sur la biopiraterie des MT sur les réseaux sociaux Twitter et YouTube. Dans une troisième partie, nous explorons les bases de données relatives aux brevets pour analyser l’appropriation et la transformation de la plante Stévia rebaudiana. Enfin, nous achevons notre recherche en évoquant les contributions, les limites et les perspectives de la méthode et des outils de visualisation et de cartographie appliqués au PBC. Nous concluons sur l’importance de créer des instruments et des protocoles pour protéger les connaissances traditionnelles et la biodiversité des tentatives d’extraction, d’appropriation et de transformation par des entreprises globales et de biotech.


Mots-clés :
Méthodes numériques, cartographie et visualisation de données, capitalisme pulsionnel, humanités numériques, patrimoine culturel immatériel, patrimoine bioculturel, biopiraterie, appropriation culturelle,

Présentation de Soutenance de Thèse


Département Humanités Numériques
Laboratoire PARAGRAPHE/CITU