Patrimoine Immatériel à l’ère numérique
En 2003, l’UNESCO adopte une Convention portant sur le sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI) défini comme “les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel”
C’est dans ce contexte que nous développons le projet de recherche “Intangible” sur l’appropriation du patrimoine culturel immatériel. Nous portons un intérêt particulier à analyser le cas de la biopiraterie des médecines traditionnelles à l’ère du numérique. Le terme biopiraterie commence à s’utiliser en 2001 par l’organisation RAFI, qui devient “ETC Group” :
“La biopiraterie est l’appropriation – en général par des droits de propriété intellectuelle – de ressources génétiques, de connaissances et de cultures traditionnelles appartenant à des Peuples ou des communautés paysannes qui ont développé et amélioré ces ressources. La biopiraterie inclut la bioprospection, les brevets sur le vivant (gènes, et molécules) et la commercialisation des connaissances culturelles”
Dans l’espace numérique (web, blog et média social), nous retrouvons de multiples acteurs qui se mobilisent d’une part pour informer sur les pratiques de la biopiraterie et d’autre part pour rendre plus visible les mouvements contestataires militant contre cette pratique.
Dans notre projet, nous considérons les données numériques portant sur ce phénomène comme une source d’informations importantes sur le sujet de la biopiraterie du patrimoine culturel immatériel en général et des médecines traditionnelles en particulier. Ainsi nous nous intéressons, entre autre, à l’analyse et à la visualisation de ces traces numériques pour de meilleures compréhensions et maîtrises de ce phénomène et de son évolution.